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Post-coronavirus et transports : quelles nouvelles habitudes de mobilité chez les usagers ?

Photo du rédacteur: Jérémy FALORNIJérémy FALORNI

Dernière mise à jour : 2 déc. 2021

Apparu à une période où le secteur de la mobilité était en plein boom avec notamment le développement de moyens de transports individuels comme les trottinettes électriques et tous les autres engins du même genre et des transports collectifs revisités comme les autocars longues distances qui continuaient de séduire, le coronavirus va également contribuer à révolutionner le secteur voire même à le bouleverser. Mais dans quel sens ? Et cela va-t-il être bénéfique ?


Les transports collectifs dans le viseur des autorités sanitaires


Depuis le début de la crise, les transports collectifs sont la bête noire des autorités publiques qui craignent que la promiscuité des voyageurs favorisent la transmission du virus, au point que certains médecins avaient dès le début du confinement demandé que les transports en communs s'arrêtent complètement comme ce fut le cas à Wuhan, épicentre de la pandémie.

Bien que des mesures aient été prises dans les autobus et autocars du territoire avec une montée par l'arrière, un sas de protection à l'avant du bus pour protéger le conducteur et une suspension de la vente de titres de transport ; les mesures barrières ne peuvent être respectées notamment sur certains axes des grandes villes où l'offre a été réduite. Sans compter que cela est quasiment impossible à faire respecter dans les métros, Tram et RER qui sillonnent nos grandes agglomérations.


Exemple de mesures prises par le réseau Star de Roanne



La fréquentation à l'échelle nationale dans ces transports collectifs a pratiquement baissé de 90% si bien qu'il ne reste seulement que les voyageurs dits captifs qui les utilisent, en d'autres mots qui n'ont pas d'autres choix que de se déplacer en transports en commun car ne possèdent pas de voiture.


Après le confinement il y a donc de fortes chances pour que les personnes qui ont les moyens financiers ou la possibilité de trouver des moyens de déplacement pouvant se substituer à ces transports collectifs les désertent réduisant à néant les efforts de ces dernières années pour capter cette clientèle dans nos transports publics.


Mais où vont aller ces personnes ?


L'utilisation des mobilités partagées


On appelle mobilités partagées la mise à disposition du public de moyens de transport classiquement individuels comme la voiture, les scooters, vélos et trottinettes.


Service Renault Moov'in Paris dans les rues de la capitale


Comme nous avons pu le voir depuis le début de cette crise, les sociétés qui mettent à disposition ces véhicules sont les premières à souffrir car plus personne voire presque ne les utilise et contrairement aux véhicules de transports en commun qui sont désinfectés pour la plupart au moins une fois par jour, comment gérer cela pour ces autres modes de transport ?



Dans un pays qui manque considérablement de masques pour ses soignants et sa population, il est évident que ces modes de transport seront très certainement boudés par les utilisateurs tant qu'ils ne pourront pas s'assurer par eux-mêmes qu'ils peuvent utiliser les services en toute sécurité.


De plus, le tarif des formules proposées reste beaucoup plus chers que l'utilisation des transports collectifs, ne sont pas disponibles de partout et posent également des problèmes de disponibilité.


Il serait tout de même intéressant de suivre de près si la solution Covid-19 de privatisation proposée par la startup française Pony venait à se développer dans le futur car se rapprochant davantage d'un service individuel que partagé.

Il y a donc malheureusement beaucoup de chances pour que utilisateurs se reportent sur des "vrais" modes de transport individuels, comme au "bon vieux temps"....


La renaissance des modes de transport individuels ?


En Chine depuis la fin du déconfinement, le pire scénario est devenu réalité avec une baisse de fréquentation des transports en commun et une explosion des ventes de voitures individuelles. Dans un pays où la part de population se déplaçant en transport en commun avoisinait les 56%, cette part descendrait aujourd'hui autour des 26%.


covid-19 les ventes de voitures individuelles s'envolent
covid-19 les ventes de voitures individuelles s'envolent

Cette baisse fait également écho à une augmentation fulgurante des ventes automobiles après que le secteur ait soufferts pendant plusieurs mois. Un des constructeurs qui connait le plus grand boom des ventes au pays du soleil levant n'est rien d'autres que l'américain Tesla.


En France la tendance risque d'être la même, du moins les prochains mois par peur des usagers d'être contaminés, en espérant que ce phénomène soit réversible pour que les personnes ayant pris de nouvelles habitudes de mobilité en reviennent.


Mais si cette renaissance des modes de transport individuels se faisait sans la voiture mais plutôt avec des NVEI (Nouveaux Véhicules Électriques Individuels) et le vélo ?


La Mairie de Paris avec à sa tête Anne Hidalgo, est bien décidée à faire barrage à la voiture après le confinement avec pour projets d'augmenter significativement le nombre de pistes cyclables dont certaines remplacerait des rues entières aujourd'hui dédiées à la voiture et en augmentant la prime pour l'achat d'un véhicule électrique à 500€. Au moins les automobilistes actuels ou futurs de la capitale doivent se préparer à vivre un véritable parcours du combattant si l'envie les prenait de circuler en voiture dans la capitale.


 

Pour le moment tout cela ne reste que des prédictions qu'il sera intéressant de suivre de près après le 11 mai 2020, début du déconfinement en France.


En attendant prenez soin de vous, et restez chez vous !


Et vous dîtes-nous dans les commentaires ce que vous en pensez et comment vous imaginez les nouvelles habitudes de mobilité après le confinement.

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